Je me ruais alors sur l’énorme paysan à terre et lui assenais un violent coup de bâton vertical qui lui fit exploser l’arcade sourcilière. Avant que je n’eu le temps de recommencer et le nain de se lever il m‘attrapait par le cou et me projetait contre le mur avec une force d’ogre. Je restais assis à demi conscient pendant que le nain et le paysan se battaient au sol essayant de s’étrangler mutuellement…quand je repris mes esprits et approchais ma main de mon arbalète pour aider mon ami, je sentis une pointe dans mon dos…une flèche qui était toute prête a me traverser à bout portant…le vieux commençant à prendre l’avantage sur le maître nain …nous étions dans une posture plutôt fâcheuse…
Mais reprenons l’histoire depuis le début.
Apres avoir quitté la barbante école de magie pour pouvoir m’amuser, j’errai de village en bourgades, inventant toute sorte d’objet contre différents services, connaissances, apprentissages, renseignements et surtout pièces d’or. Quand je n’étais ni en train d’inventer un nouvel instrument farfelu, ni à la taverne, ni occupé à ma sieste ; ce qui, je vous l’accorde, ne représentait pas beaucoup de temps en tout; je m’entraînais au maniement du bâton, au tir rapide et de précision à l’arbalète (modifiée par moi…) et parfois au lancement et à l’invention de sorts.
C’est ainsi que lors d’une de mes très peu fréquentes sorties à la taverne (humhum..) je rencontrai un nain qui me plut au premier abord de part sa franchise et sa façon de voir les choses. Il se tenait à ma droite, à moitié accoudé au bar et à moitié reposant sur sa hache, quand un demi-orc croisé elfe (pas de chance pour lui..) le bouscula et lui signifia son dédain par un : « dégage le nain, tu vois pas que tu gêne ! Laisse la place aux vrai guerriers ! » accompagné d’un regard hautain le toisant d’environ 3 pieds (env 1m selon la loi de l’intégration par entier complexe de la racine onzième du théorème du grand Schnok lui même le tenant de mon arrière grand père…enfin bref… à la porté du premier schtroumf venu). Le sang du maître nain ne fit qu’un tour dans ses bottes et le demi orc-elfe ne fit qu’un tour dans les airs avant de se fracasser la tête contre les murs de granit. J’aimais cette façon d’agir ! Puis il repris tranquillement sa chope de bière. Je finis mon verre de tequila et l’invita à se joindre à moi pour déguster une seconde (ou troisième..) chope. Nous fîmes ainsi connaissance et passant une excellente soirée bien arrosée nous décidâmes dès le lendemain de partir à l’aventure ensemble. Il m’avoua qu’il cherchait un compagnon d’aventure depuis un moment et cette opportunité me permettait de voyager un peu et d’abandonner mes inventions temporairement au profit du combat. J’abandonnai ainsi mon pseudo-laboratoire ; qui se trouvait en fait être une cabane de bois car celle-ci sautant plusieurs fois par mois c’était plus rapide et meilleur marché à reconstruire ; à mon apprenti inventeur gnome qui, je le sentais, avait un grand potentiel.(à suivre)